La production de viande de poulet de chair est née
aux États-Unis au début du 20ème siècle lorsque la
demande de la viande de volaille a augmenté.
Cette demande a conduit à l'essor de grands troupeaux de poulets avec pour but principal de vendre les oiseaux pour la viande. Les poulets élevés principalement pour la production de viande, ou poulets de chair, sont produits dans le monde entier et élevés selon divers systèmes de gestion. De nombreux producteurs commercialisant des poulets de chair sont intégrés verticalement (Fig.2.1)
et plusieurs secteurs de la production sont contrôlés par la même entreprise. Les partisans de ce type de production affirment qu'il offre un meilleur contrôle et une continuité de la production, une meilleure évaluation de la valeur de chaque secteur, et une amélioration de la capacité à planifier l'approvisionnement des produits pour répondre aux futures demandes du marché. Selon la taille et les objectifs d'une entreprise spécialisée dans le poulet de chair, il peut exister des variations dans les secteurs intégrés qui lui appartiennent. Beaucoup d'intégrateurs de poulet sont pour la plupart des élevages de poulets privés ou sous contrat avec une entreprise d'intégration. Dans ce modèle, les fermes à gestion familiale sont payées et reçoivent des primes en fonction de différents paramètres de productivité prédéterminés. Le modèle coopératif partage également des éléments similaires au modèle intégré, mais avec des producteurs comme copropriétaires de l'entreprise. Il y a beaucoup plus de modèles de production, mais l'objectif de cet article est de présenter les éléments de base nécessaires à la production de poulets dans un but commercial. Quand les troupeaux de poulets ont commencé à être élevés uniquement pour la production massive de viande, la sélection génétique est devenue un aspect important de cette production et l'est encore aujourd'hui. Les races de poules connues dans le monde entier pour leurs bonnes caractéristiques en viande ont souvent été utilisées comme point de départ pour une sélection génétique où l'accent a été placé sur le taux de croissance, l'indice de consommation et le rendement musculaire parmi d'autres paramètres de production. L'accent a été mis sur les paramètres de sélection dans la production des œufs pour améliorer le rendement de l'éleveur. La résistance aux maladies a également été un élément important de la sélection génétique au fil des ans en offrant une résistance à certaines maladies telles que la maladie de Marek et la leucose aviaire ou en améliorant la résistance générale des oiseaux afin qu'ils restent productifs dans des environnements divers. Souvent, cette sélection est effectuée par une entreprise de sélectionneurs primaires distincte qui vend ensuite un stock de parentales ou de reproducteurs de poulets de chair aux filières d'élevage ou aux intégrateurs. Il y a quelques intégrateurs commerciaux qui ont leur propre stock de grand parentaux gardés en interne.
Cette demande a conduit à l'essor de grands troupeaux de poulets avec pour but principal de vendre les oiseaux pour la viande. Les poulets élevés principalement pour la production de viande, ou poulets de chair, sont produits dans le monde entier et élevés selon divers systèmes de gestion. De nombreux producteurs commercialisant des poulets de chair sont intégrés verticalement (Fig.2.1)
Fig.2.1: Schéma d'intégration verticale. Ce schéma présente les différents secteurs pouvant être inclus dans une entreprise de poulets de chair avec une intégration verticale. |
et plusieurs secteurs de la production sont contrôlés par la même entreprise. Les partisans de ce type de production affirment qu'il offre un meilleur contrôle et une continuité de la production, une meilleure évaluation de la valeur de chaque secteur, et une amélioration de la capacité à planifier l'approvisionnement des produits pour répondre aux futures demandes du marché. Selon la taille et les objectifs d'une entreprise spécialisée dans le poulet de chair, il peut exister des variations dans les secteurs intégrés qui lui appartiennent. Beaucoup d'intégrateurs de poulet sont pour la plupart des élevages de poulets privés ou sous contrat avec une entreprise d'intégration. Dans ce modèle, les fermes à gestion familiale sont payées et reçoivent des primes en fonction de différents paramètres de productivité prédéterminés. Le modèle coopératif partage également des éléments similaires au modèle intégré, mais avec des producteurs comme copropriétaires de l'entreprise. Il y a beaucoup plus de modèles de production, mais l'objectif de cet article est de présenter les éléments de base nécessaires à la production de poulets dans un but commercial. Quand les troupeaux de poulets ont commencé à être élevés uniquement pour la production massive de viande, la sélection génétique est devenue un aspect important de cette production et l'est encore aujourd'hui. Les races de poules connues dans le monde entier pour leurs bonnes caractéristiques en viande ont souvent été utilisées comme point de départ pour une sélection génétique où l'accent a été placé sur le taux de croissance, l'indice de consommation et le rendement musculaire parmi d'autres paramètres de production. L'accent a été mis sur les paramètres de sélection dans la production des œufs pour améliorer le rendement de l'éleveur. La résistance aux maladies a également été un élément important de la sélection génétique au fil des ans en offrant une résistance à certaines maladies telles que la maladie de Marek et la leucose aviaire ou en améliorant la résistance générale des oiseaux afin qu'ils restent productifs dans des environnements divers. Souvent, cette sélection est effectuée par une entreprise de sélectionneurs primaires distincte qui vend ensuite un stock de parentales ou de reproducteurs de poulets de chair aux filières d'élevage ou aux intégrateurs. Il y a quelques intégrateurs commerciaux qui ont leur propre stock de grand parentaux gardés en interne.
SECTEURS DE LA PRODUCTION ANIMALE
Il y a une grande variabilité dans les méthodes de
gestion et de logement mises en œuvre dans les élevages
des poulets de chair, ceci en fonction de plusieurs
facteurs comprenant, entre autres, les problèmes
potentiels des maladies, les objectifs de l'entreprise,
l'expérience personnelle, la souche des
oiseaux élevés, la demande du marché, les facteurs
économiques et la région géographique où les
oiseaux sont élevés. Cet article comprend les
méthodes courantes d'exploitation des différents
secteurs mais ne vise pas à comprendre la large
gamme des modèles et des méthodes de la gestion
de la filière chair
Reproducteurs de poulets de chair
La plupart des reproducteurs de poulets de chair sont
logés afin de permettre une reproduction naturelle.
Les jeunes mâles et femelles peuvent être élevés
séparément ou ensemble avant l'âge de la reproduction.
Du fait que les souches de poulets de chair ont
un potentiel de croissance très rapide, les reproducteurs
sont souvent soumis à des restrictions alimentaires.
Le contrôle du poids par un rationnement alimentaire
permet de prévenir les problèmes liés Ã
certaines maladies, l'obésité, les boiteries et les troubles
de la reproduction. Les programmes de restriction
alimentaire peuvent comprendre la limitation de
la quantité d'aliment, la fréquence des repas et/ou le
niveau énergétique de l'aliment.
Durant les périodes de croissance, les reproducteurs
sont souvent hébergés dans un environnement où la
durée d'éclairement est réduite de manière à exposer
les oiseaux à des jours de courte durée. L'objectif de
base du programme d'éclairage pour les reproducteurs
de poulets de chair est d'obtenir des oiseaux
actifs sexuellement à peu près au même âge en augmentant
uniformément la longueur du jour avant la
maturité sexuelle. Les reproducteurs sont souvent
déplacés juste avant la reproduction (environ à l'âgede 19-23 semaines) vers un bâtiment d'élevage spécifiquement
conçu pour faciliter l'activité de reproduction
et la collecte des Å“ufs. Cela peut inclure des
zones désignées où les mâles et les femelles se nourrissent
préférentiellement et passent la majeure partie
de leur temps ainsi que des nids facilitant la collecte
des Å“ufs (Fig.2.2)
.
Les zones où se trouvent les poules peuvent être
recouvertes de lattes pour réduire le risque de
contact avec les fientes, ce qui peut diminuer l'incidence
des maladies et favorise la propreté des œufs.
Pour la reproduction naturelle le ratio
femelles/mâles est d'environ 10:1 mais il peut varier
en fonction du système de gestion et des souches.
La mortalité, le comportement du troupeau et la fertilité
des œufs peuvent être contrôlés pour régler le
ratio femelles/mâles. Les fermes peuvent collecter
automatiquement ou manuellement les Å“ufs. Les
œufs doivent être ramassés fréquemment pour
réduire la contamination de la coquille, la consommation
des Å“ufs par les reproductrices et le risque
d'incubation partielle à la ferme.
Les œufs sont entreposés sur le site jusqu'à ce qu'ils
puissent être transportés au couvoir. Le stockage des
œufs à la ferme est optimal dans un environnement
à température contrôlée [environ 55-65°F (12,8 Ã
18,3°C) et 70-75% d'humidité relative] où les Å“ufs
ne sont pas trop chauds, afin d'éviter un début d'incubation,
ni trop froids pour assurer la viabilité de
l'embryon. De nombreux équipements permettent
d'obtenir des systèmes apportant des rations alimentaires
différentes pour les reproducteurs mâles en
fonction de leurs besoins nutritionnels distincts.
Lorsque le troupeau est âgé on peut provoquer la
mue des poules pour améliorer les paramètres de la
production des œufs. Cependant, il est fréquent de
n'avoir qu'un seul cycle de reproduction pour les
reproductrices pour ensuite recommencer avec un
nouveau troupeau de reproductrices lorsque la production
des œufs décline.
Couvoir “poulets de chair”
Les œufs sont souvent stockés avant l'incubation
pour gérer les éclosions. Bien que le temps facultatif
de stockage aux températures idéales soit d'environ
7 jours, les œufs peuvent être conservés beaucoup
plus ou moins longtemps en fonction de l'offre
et de la demande, de la disponibilité d'œufs et des
besoins de placements de poussins dans les exploitations
ouvertes (Fig.2.3).
Fig.2.3: Stockage des Å“ufs dans le couvoir |
Les œufs peuvent être
préchauffés avant l'incubation pendant plusieurs
heures. Seuls les œufs propres doivent être retenus
afin de minimiser le risque de maladie provoquant
des troubles de l'éclosion et une mauvaise qualité ou
uniformité des poussins. Les œufs des poulets dechair sont généralement incubés pendant environ 21
jours dont 18 jours pour la période d'incubation
totale dans l'incubateur et 3 jours dans l'éclosoir. La
durée d'incubation peut changer en fonction de
chaque éclosoir, l'équipement utilisé, la souche des
poulets et d'autres variables. La température d'incubation
est d'environ 99,5°F (37,5°C) au début et
peut diminuer légèrement au cours de l'éclosion
alors que l'humidité relative est d'environ 55% et
peut augmenter au cours de l'éclosion mais il y a
beaucoup de variables qui peuvent influencer le taux
optimal d'éclosion. C'est pourquoi les programmes
d'incubation sont mieux conçus pour répondre aux
besoins et aux problèmes de chaque couvoir.
Au moment où les œufs sont transférés de l'incubateur
à l'éclosoir, il est possible de pratiquer une
injection in ovo (Fig.2.4).
Fig.2.4: Machine permettant les injections in ovo utilisée lors du transfert de l'incubateur vers l'éclosoir. |
Les produits injectés in
ovo peuvent être des vaccins, des antibiotiques ou
d'autres produits destinés à ce type d'inoculation.
Les produits les plus souvent utilisés in ovo sont les
vaccins contre la maladie de Marek, qui offrent une
prestation uniforme de la vaccination, une économie
du coût de la main d'œuvre dans les grands couvoirs
et une prévention de la maladie clinique. Selon les
couvoirs les poussins éclos peuvent être récupérés
manuellement mais souvent, dans les grands couvoirs,
un système automatique permet de séparer les
poussins de leurs coquilles, de les répartir numériquement
dans des plateaux de transport, d'assurer
une vaccination par aérosol et d'empiler les plateaux
préparés en vue de leur transfert vers les fermes.
La plupart des poulets de chair du commerce ne
nécessitent pas un sexage au couvoir. Si le sexage
est nécessaire, la plupart des souches commercialisées
couramment ont un gène de sexage au niveau
de la plume qui permet d'identifier facilement les
mâles et les femelles avec un minimum de manipulation
(le plus souvent en observant une différence
dans le plumage des ailes). Les oiseaux sont transférés
vers la ferme selon les besoins, généralement le
jour même de l'éclosion et pendant les heures où les
températures sont les plus fraîches pour minimiser
le stress.
Poulets de chair
Avant tout placement, les fermes de poulets de chair
doivent être prêtes à recevoir les nouveaux poussins.
Si la litière a été recyclée, elle doit être retournée,
traitée et/ou subir toute autre technique permettant
de réduire le taux d'ammoniac, les agents pathogènes
et le nombre d'insectes. Les bâtiments seront
chauffés afin de fournir une température adéquate
pour les poussins et les lignes d'alimentation ou
d'eau peuvent être préparées pour qu'elles soient à la
température ambiante avant la mise en place. Latempérature peut être uniforme à l'intérieur du bâtiment
ou un gradient de température peut être prévu
pour permettre aux poussins de mieux ajuster leurs
températures individuelles. Si un gradient de température
est prévu, les mangeoires et les abreuvoirs
doivent être placés de telle sorte que les oiseaux
puissent ajuster leur température tout en ayant facilement
accès à la nourriture et à l'eau.
En général, les poussins sont placés à une température
au sol d'environ 90 Ã 95°F (32,2 Ã 35°C) et la
température diminue en fonction de l'âge des
oiseaux d'environ 5°F (2,8°C) par semaine jusqu'Ã
ce que la température soit d'environ 70°F (21°C). La
situation varie toutefois considérablement en fonction
du système de gestion du troupeau et de la
souche des oiseaux et la température doit être ajustée
en fonction du comportement du troupeau
(Fig.2.5 & 2.6).
Fig.2.5: Modèles de comportement du troupeau pouvant signaler un inconfort lié à des problèmes de ventilation et de température. |
Fig.2.6: Le comportement des oiseaux évitant l'éleveuse démontre que la température est trop élevée. |
Beaucoup d'élevages de poulets de
chair contrôlent une partie ou la majorité de l'environnement
et sont capables de mettre en Å“uvre des
programmes standardisés pour la température et la
ventilation. Les poulets dans ces environnements
doivent toujours être surveillés visuellement de
façon régulière car les troupeaux peuvent individuellement
présenter des variations et des pannes
peuvent survenir.
Des cloisons peuvent être présentes dans les grands
élevages de poulets de chair pour réduire les risques
d'entassement des oiseaux, mais il n'est pas nécessaire
de restreindre complètement les mouvements
des oiseaux entre les sections du bâtiment (Fig.2.7).
Fig.2.7: Séparation dans un poulailler permettant de réduire un risque d'entassement des oiseaux. |
L'aliment et l'eau de boisson sont distribués ad libitum
aux poulets de chair pendant la période de croissance
mais des ajustements peuvent être effectués en
fonction des performances passées, de la souche et
des objectifs de l'entreprise.
Des données standardisées sont souvent fournies
selon les souches pour la consommation de l'aliment
et de l'eau (Fig.2.8 & Tabl.2.1)
ainsi pour que le gain
de poids et la conversion alimentaire (Fig.2.9)
pour
guider les producteurs et les aider à identifier les
problèmes. De nombreuses exploitations de poulets
de chair ont réduit l'intensité de l'éclairage pendant
la période de croissance pour diminuer le risque de
blessure traumatique pouvant entraîner une mortalité
et des saisies à l'abattoir mais les jours plus longs
facilitent la prise alimentaire et une croissance
rapide (Tabl.2.2).
Abattage des poulets de chair
En fonction des besoins du marché, les poulets
seront traités à un poids ou à un âge déterminé par
l'entreprise concernée. Le chargement des poulets
dans les véhicules de transport peut être effectué lanuit ou tôt le matin pour diminuer les stress physique
et thermique pendant l'opération.
À l’abattoir, une brumisation ou des ventilateurs
peuvent aider à rafraîchir les oiseaux et réduire ainsi
la mortalité pendant l'attente de la transformation.
Dans les régions froides, des systèmes de chauffage
peuvent être nécessaires. La manipulation des
oiseaux à l'abattoir, y compris le déchargement et
l'accrochage, doit être faite de façon à minimiser les
traumatismes pour les oiseaux, ce qui n'est pas uniquement
un problème de bien-être, mais aussi celui
des saisies à l'abattoir. Les oiseaux doivent être rendus
inconscients et/ou euthanasiés à l'abattoir pour
éviter un stress excessif et une augmentation des saisies
ou des problèmes de sécurité alimentaire.
NORMES D'ÉLEVAGE
Aliment & eau
Un aliment sain et une eau propre devraient être
fournis aux poulets de chair avec un espace adéquat
et un accès suffisant par oiseau (Fig. 2.10 & 2.11).
Fig.2.10: Accès satisfaisant à l'aliment. Il n'y a pas de surpopulation et l'équipement est bien entretenu. |
Fig.2.11: Bon accès à l'eau. Il n'y a pas de surpopulation et la hauteur est appropriée pour permettre aux oiseaux un accès facile avec un minimum de fuite de l'eau vers la litière. |
Les formulations d'aliments peuvent changer pendant
la vie d'un troupeau sur la base des besoins
nutritionnels tout au long de la croissance et du
développement de la reproduction. Cette stratégie
d'alimentation est appelée “phase feeding”. La
maintenance des équipements d'alimentation et
d'abreuvement peut réduire le risque de fuite et/ou
de déversement dans l'environnement. Un équipement
mal entretenu peut augmenter l'humidité de la
litière, nuire à la santé des oiseaux en cas d'exposition,
accroître le risque lié aux agents pathogènes
entériques et attirer les animaux sauvages et les rongeurs.
Température & ventilation
Une aération uniforme est idéale pour améliorer les
performances du troupeau (Fig.2.12).
Fig.2.12: Ventilation assurant une bonne qualité de l'air et de la litière. |
Une mauvaise
ventilation peut favoriser un excès d'humidité de la
litière et accroître l'exposition des poulets à des agents
pathogènes entériques. Une mauvaise ventilation peut
aussi provoquer un niveau excessif d'ammoniac préjudiciable
à la santé et au bien-être des animaux et du
personnel (Fig.2.13).
Fig.2.13: Poussin présentant une conjonctivite consécutive à des niveaux élevés d'ammoniac. |
Un taux d'ammoniac excessif au
niveau des poussins n'est pas toujours détectable par le
personnel debout et des taux élevés peuvent provoquer
des problèmes de santé telles qu'une ulcération
de la cornée, une conjonctivite et une atteinte de la trachée
(inflammation et perte de la ciliature) prédisposant
les oiseaux à des agents pathogènes respiratoires.
Le mauvais contrôle de la température peut provoquer
une baisse de production, une diminution de la
consommation de l'aliment et de l'eau, prédisposant les
oiseaux à des inf ections secondaires. La surveillancecontinue du comportement des oiseaux peut réduire
un risque excessif de stress thermique (Fig.2.14).
Fig.2.14: Sonde permettant de contrôler la température au niveau des oiseaux. |
L'attention doit être continue pour assurer une ventilation
adéquate pendant les périodes de températures
défavorables dans l'environnement.
Litière
Une humidité excessive de la litière peut augmenter
la charge environnementale des agents pathogènes
entériques, prédisposant le troupeau à la
maladie. La litière humide peut également
conduire à une exposition favorisant les problèmes
de morbidité et de mortalité, les oiseaux étant
mouillés et incapables de réguler leur température.
La litière humide et agglomérée peut piéger l'ammoniac
et potentiellement provoquer des brûlures
des coussinets plantaires et une boiterie. Une
litière excessivement sèche peut conduire à des
niveaux élevés de poussière dans l'environnement,
ce qui peut endommager les voies respiratoires et
prédisposer les poulets à des agents pathogènes
respiratoires.
Le type et la qualité de la litière peuvent affecter
l'absorption d'humidité et la longévité de la litière.
La litière est souvent réutilisée entre les bandes
aux États-Unis. Dans certains autres pays, elle est
remplacée après chaque bande. La litière doit être
changée entre les bandes lorsqu'il existe des
preuves de l'augmentation de la morbidité, de la
mortalité ou des saisies pouvant lui être attribuables
(mauvais état de la litière ou présence d'agents
pathogènes entériques).
PRÉVENTION DES MALADIES
De nombreuses stratégies sont utilisées dans la
production des poulets en vue d'atténuer le risque
de maladie. La sélection génétique, comme nous
l'avons vu précédemment, peut être réalisée pour
améliorer la résistance générale de l'oiseau et augmenter
la résistance aux agents pathogènes spécifiques.
Les programmes de vaccination sont essentiels
dans la production de poulets de chair (voir
Chap.V.82). Les programmes de vaccination
devraient être axés sur les agents pathogènes touchant
couramment les poulets ainsi que sur les
souches pouvant être retrouvées dans la zone géographique
ou en tenant compte de l'historique des
risques au sein de l'entreprise. Les programmes de
vaccination devraient être contrôlés grâce à la surveillance
continue du troupeau de routine et/ou la
sérologie.
La biosécurité est essentielle à la prévention des
maladies dans les troupeaux de poulets de chair(voir Chap.V.80). En général, les programmes de
biosécurité devraient atténuer le risque de transmission
de maladies infectieuses par le contrôle
des insectes, des rongeurs, des animaux sauvages,
des animaux de compagnie, du personnel, des visiteurs
humains et des véhicules qui peuvent potentiellement
être porteurs d'agents pathogènes. Il
n'est pas rentable d'atténuer tous les risques et, en
fonction de la valeur des oiseaux (c'est-Ã -dire
reproducteurs par comparaison avec les poulets de
chair), l'investissement des méthodes de biosécurité
peut être plus important. La gestion générale
peut affecter considérablement la maladie. Tout
déficit dans l'alimentation, l'eau, la litière, la ventilation,
ou la gestion de la température peut entraîner
un stress excessif prédisposant les oiseaux Ã
une maladie associée à des agents infectieux. Il
faut prendre soin de fournir des poulets de chair
avec de bonnes conditions environnementales et
surveiller la bonne santé des troupeaux.
La surveillance est essentielle dans les programmes
de prévention des maladies, y compris le
diagnostic des agents infectieux spécifiques, le
suivi des programmes de vaccination, et l'évaluation
générale du troupeau pour contrôler les taux
de morbidité et de mortalité. L'évaluation en routine
des poids moyens et des prises alimentaires et
de l'abreuvement peut également aider à identifier
un problème de santé avant qu'il ne devienne
grave.
La conservation des dossiers concernant des paramètres
de production (Fig.2.15 & 2.16), des graphiques
de mortalité (Fig.2.17), des procédures de
biosécurité et les évaluations des troupeaux est
salutaire et facilite le suivi des troupeaux de poulets
de chair et de leurs reproducteurs vis-Ã -vis des
maladies.
RÉFÉRENCES
A Practical Guide for Managing Risk in Poultry
Production. R. L. Owen, Editor. American
Association of Avian Pathogens, Inc. 2011.
Broiler Management Guidelines, Aviagen.
http://en.aviagen.com/
Broiler Management Guidelines, Cobb.
http://www.cobb-vantress.com/products/guidelibrary/general/broiler-management-guide
Diseases of Poultry, 12th ed. Y. M. Saif, Editor-in
Chief. Blackwell Publishing, Ames, Iowa. 2008.
National Chicken Council Animal Welfare
Guidelines and Audit Checklist http://www.nationalchickencouncil.org/wpcontent/uploads/2012/01/NCC-Animal-WelfareGuidelines-2010-Revision-BROILERS.pdf.
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